Démarches / Éthique
Esprits de fête
▬ Nous concevons l’art comme un prétexte à rencontrer et créer du lien, et non comme un but en soi. La compagnie Rara Woulib s’inspire des rituels de certaines sociétés traditionnelles et les fait résonner dans notre espace commun. Nous ouvrons de nouveaux espaces de convivialité et de citoyenneté, nous créons nos œuvres comme des fêtes, où se croisent démesure, plaisir et faire ensemble : un endroit du soin de l’individu et du collectif. Nous proposons dans nos œuvres une immersion onirique du spectateur, circulant entre sacré et profane, réel et fictionnel.
Esprits de la ville
▬ Traverser les frontières mentales et physiques de la cité, étendre l’espace de jeu vers les marges. Se saisir des paysages, communs ou à défricher, comme autant de surfaces nouvelles à explorer. Ouvrir les chemins de traverse. Eprouver la ville, en tester les possibles, les résistances, les limites. Créer avec les gens, leur faire confiance, révéler leur puissance créative, « fragile et explosive ».
Nous réinterrogeons nos façons de faire sur chaque opus, dans un dialogue permanent avec le contexte urbain et social.
« Rara Woulib explore des zones frontières, où le spectacle a peu l’habitude d’aller. » Libération – septembre 2013
Esprits pirates
▬ Au début des années 2010, la compagnie investit Marseille de manière sauvage et convoque le public à des déambulations nocturnes dans la ville : des « free party » théâtrales, où nous fermons les avenues à la circulation, réouvrons les parcs, monuments et autres endroits interdits : se développe un savoir faire du hors-cadre en toute autonomie. Les réseaux professionnels nous accueillent, les œuvres circulent à travers l’Europe : comment garder cette tension originelle une fois sortis de nos pirateries ? Sur chaque nouveau territoire, nous travaillons de concert avec les organisateurs à repousser les limites de l’espace de jeu et de ce qui est permis.
Depuis quelques années, l’espace de jeu est généralement assimilé à la notion d’ « événement » et s’inscrit dans des dispositifs de communication et de sécurité extrêmement contraignants, qui dénaturent très souvent les formes et les propos des œuvres. La compagnie tente d’échapper à la normalisation de la forme artistique en espace public et s’attache à déformer le cadre légal : se saisir de situations existantes et infrastructures humaines autres, pour y faire naître ses créations. Exploiter la faille comme passage, comme interstice par où infiltrer un nouvel espace de possibilités. Jouer avec les obstacles. Nous nous inspirons de la terminologie des hackers que nous appliquons à notre utilisation de l’espace public.
« Hacker, ce n’est pas être malveillant, c’est avant tout posséder un esprit curieux, tâtonner, fouiller dans les entrailles d’un système, le détourner de son usage principal, et se le réapproprier, sans jamais rien détruire. » La figure du hacker : activisme et goût du défi – Antoine Larribeau
Démarches / Éthique
Esprits de fête
Nous concevons l’art comme un prétexte à rencontrer et créer du lien, et non comme un but en soi. La compagnie Rara Woulib s’inspire des rituels de certaines sociétés traditionnelles et les fait résonner dans notre espace commun. Nous ouvrons de nouveaux espaces de convivialité et de citoyenneté, nous créons nos œuvres comme des fêtes, où se croisent démesure, plaisir et faire ensemble : un endroit du soin de l’individu et du collectif. Nous proposons dans nos œuvres une immersion onirique du spectateur, circulant entre sacré et profane, réel et fictionnel.
Esprits de la ville
Traverser les frontières mentales et physiques de la cité, étendre l’espace de jeu vers les marges. Se saisir des paysages, communs ou à défricher, comme autant de surfaces nouvelles à explorer. Ouvrir les chemins de traverse. Eprouver la ville, en tester les possibles, les résistances, les limites. Créer avec les gens, leur faire confiance, révéler leur puissance créative, « fragile et explosive ».
Nous réinterrogeons nos façons de faire sur chaque opus, dans un dialogue permanent avec le contexte urbain et social.
« Rara Woulib explore des zones frontières, où le spectacle a peu l’habitude d’aller. » Libération – septembre 2013
Esprits pirates
Au début des années 2010, la compagnie investit Marseille de manière sauvage et convoque le public à des déambulations nocturnes dans la ville : des « free party » théâtrales, où nous fermons les avenues à la circulation, réouvrons les parcs, monuments et autres endroits interdits : se développe un savoir faire du hors-cadre en toute autonomie. Les réseaux professionnels nous accueillent, les œuvres circulent à travers l’Europe : comment garder cette tension originelle une fois sortis de nos pirateries ? Sur chaque nouveau territoire, nous travaillons de concert avec les organisateurs à repousser les limites de l’espace de jeu et de ce qui est permis.
Depuis quelques années, l’espace de jeu est généralement assimilé à la notion d’ « événement » et s’inscrit dans des dispositifs de communication et de sécurité extrêmement contraignants, qui dénaturent très souvent les formes et les propos des œuvres. La compagnie tente d’échapper à la normalisation de la forme artistique en espace public et s’attache à déformer le cadre légal : se saisir de situations existantes et infrastructures humaines autres, pour y faire naître ses créations. Exploiter la faille comme passage, comme interstice par où infiltrer un nouvel espace de possibilités. Jouer avec les obstacles. Nous nous inspirons de la terminologie des hackers que nous appliquons à notre utilisation de l’espace public.
« Hacker, ce n’est pas être malveillant, c’est avant tout posséder un esprit curieux, tâtonner, fouiller dans les entrailles d’un système, le détourner de son usage principal, et se le réapproprier, sans jamais rien détruire. » La figure du hacker : activisme et goût du défi – Antoine Larribeau