CRÉATION 2016

Dans des contextes particuliers, les hommes, dans leur grande majorité, sont capables du pire.


Se laisser porter ou remonter à contre-courant ? Bizangos nous entraîne dans son étrange traversée nocturne, conte fantastique qui interroge sur la place de l’homme au sein du groupe et sa capacité à devenir monstrueux. Opéra de ruines, opéra des champs, ce théâtre musical prolonge la recherche de Rara Woulib autour des musiques de transe, des chants sacrés et des rituels syncrétiques.

C’est une réflexion sur la foule, sa puissance, son mouvement. Que sommes-nous à l’intérieur ? Des éléments qui contribuent à son énergie, qui composent sa puissance. Des individus passifs, qui se laissent porter par son flux, contribuant à l’acte qu’elle commet et perdant tout contrôle. Cette expérience questionne notre positionnement individuel au milieu du groupe, de la foule ou de la société.

Bizangos : de l’aube au crépuscule de l’humanité. Jouée à la lumière des flammes et de lampes de chevet, la déambulation – qui fait appel au chant, au théâtre et au clown – plonge le spectateur dans un monde féerique, allégorie de l’état de nature bienheureux, rattrapé par la guerre. Une réflexion esthétique de 2h, sur la place de chacun lorsque la civilisation, son chaos, son rythme endiablé et sa cruauté viennent bouleverser l’ordre naturel et le chant placide et cyclique des premiers âges de l’humanité. À la rencontre d’un peuple des ombres qui chante et danse les larmes du monde. Une plongée dans la nuit et en soi où l’on se fait librement emprisonner.
Le Journal de Saône et Loire, juillet 2016 

Créée autour d’une adaptation du roman Kassandra de Christa Wolf, Bizangos reste une œuvre majeure dans le parcours de la compagnie. Cette forme opératique, à l’instrumentation et au répertoire de chants si singuliers, menée par 18 comédien.ne.s, intègre un travail autour du chœur tragique et embarque dans une folle et exigeante aventure 40 à 80 choristes amateures. Ce projet grand format s’est créé dans plusieurs lieux non dédiés très singuliers : la nuit au milieu d’une forêt, dans les installations d’un port fluvial, dans une base militaire fraîchement désaffectée en Autriche, dans les salles d’expositions vides, les coursives et les sous-sols du Mucem à Marseille, en pleine campagne au milieu des installations agricoles dans le Lot, dans le paysage de la Joconde à Pennabilli en Italie… L’œuvre a été adaptée et créée en français et en italien et était en cours d’adaptation et de création en anglais. Sorti de notre liste diffusion mais on est prêts à le remonter. Ce spectacle nécessiterait aujourd’hui d’être refondu pour une création spécifique. A bon entendeur/euse !

DISTRIBUTION

Conception projet / auteur / mise en scène : Julien Marchaisseau

Texte : Cassandre de Christa Wolf / traduit de l’allemand par Alain Lance et Renate Lance-Otterbein

Scénographie : Adrien Maufay

Costumes : Anne-Sophie Boivin, Mafalda Da Camara, Jacqueline Hamilton

facteur d’instruments : Martin Bläse et Julien Tribout

Arrangements des chants / direction de chorale : Alexandra Satger

Composition et arrangements musicaux : Julie Avril, Donata Lelleri, Xavier Marguin, Vincent Salagnac, Alexandra Satger

Conception paysage sonore / musique électroacoustique : Jérémy Perrouin

Régie générale : Sébastien Castelain

Construction : Adrien Maufay et Mathias Combes

Eclairages : Olivier Brun, Chloélie Cholot-Louis, Thomas Hua

Pyrotechnie : Marianne Pibault

Comédien.ne.s-musicien.nes : Julie Avril, Anne-Sophie Boivin, César Bouteau, Olivier Boyer, Mireille Brun, Jérémie Charras, France Davin, Pierrick De Salvert, Cyril Fayard, Donata Lelleri, Xavier Marguin, Pierre Mougne, Wilda Philippe, Vincent Salagnac, Alexandra Satger, Florent Thiollier, Julien Tribout

Equipe technique exploitation : Sébastien Castelain, Jérémy Perrouin, Adrien Maufay, Marianne Pibault, Olivier Brun, Mathias Combes, Chloélie Cholot-Louis, Thomas Hua