MOUN FOU :: Faire corps, faire œuvre ::
CRÉATION 2020
Revivre ébranlé au moins un temps par d’autres manières d’être homme.
Marielle Macé
Le contraire de la curiosité, c’est l’indifférence. Le combat commence au moment où l’on devient attentif, attentif au pluriel des formes prises par l’existence. Inventer la danse entre nos dedans et les dehors, confronter nos styles, s’engager dans la lutte, celle dont on ne sortira pas indemne. Corps et ville, champs de bataille.
Moun Fou donne corps aux « sans-voix », aux exclu.e.s du débat citoyen, dans un mouvement festif et poétique au cœur de la ville. Où les savoir-faire et les savoir-être de chacun.e créent œuvre commune. À partir de récits intimes des comédiens, de chants rituels et de danses libératrices, il tente le glissement de l’intime vers l’universel.
Ce “parlement élargi”, composé de 17 comédien.ne.s et musicien.ne.s, embarque trois cents spectateurs dans un spectacle en mouvement, dans diverses configurations acteur.ices-spectateur.rices (bifrontal, défilé, cabaret, déambulation), entre espace public et lieux non dédiés au fort pouvoir évocateur. A Martigues par exemple, le spectacle avait investi le bâtiment de la Mairie et ses espaces annexes.
Pour parler processus,notre équipe, accompagnée par le Festival de Marseille entre 2018 et 2020, s’est d’abord immergée dans les réseaux associatifs de rétablissement en santé mentale et de soutien à la grande précarité. Au plus près des problématiques soulevées, des personnes concerné.es, des travailleur.euses sociaux et pair.es, nous donnons naissance à des objets artistiques dans l’espace public pour un public convoqué et non convoqué, y compris des formats de grande ampleur (lien : la Fête Vagabonde / juin 2029 / Festival de Marseille).
Après ces diverses tentatives, une équipe mixte s’est constituée autour de la création d’une pièce théâtrale, mêlant comédien.ne.s professionnelles et non professionnel.les, aux parcours de vie très divers. L’œuvre produite dans le cadre du Festival de Marseille 2020 s’est avérée exceptionnelle et a été reprogrammée par le Festival l’année suivante, puis par la Scène Nationale de Cavaillon et la Ville de Martigues et intégrée dans le dispositif de soutien à l’accueil de l’ONDA.
Ce spectacle, construit avec des personnes aux parcours de vie d’une grande richesse et singularité, demande un soin particulier à chaque reprise. Ce spectacle est précieux, rassembler son équipe est exceptionnel, il ne sera donc jamais destiné à une grande diffusion.
DISTRIBUTION
Mise en scène : Julien Marchaisseau / Direction d’acteur : Wilda Philippe / Chorégraphe : Anne-Marie Van alias « Nach » / Scénographie Adrien Maufay / Costumes Stéphanie Bohnert / Création musicale : Cyril Fayard, Kathryn Fletcher, Vincent Salagnac, Alexandra Satger / Réalisation vidéos Moun Fou Résonances : Melio Lannuzel. Avec
Aziza Boussafeur, Mireille Brun, France Davin, Pierrick De Salvert, Mohamed Diop, Mohamed Djellal, Cyril Fayard, Kathryn Fletcher, Anne-Marie Launay, Donata Lelleri, Alexandra Le Pichouron, Pierre Mougne, Isabelle Perrouin, Edmond Rotger, Vincent Salagnac, Alexandra Satger, Blandine Voineau
Technique : Sébastien Castelain, Matthias Combes, Rémy Gadilhe, Thomas Hua, Adrien Maufay, Jérémy Perrouin, Youri Réale, Matthieu Semman
Production : Cie Rara Woulib Coproduction Festival de Marseille ; Lieux Publics, Centre national de création en espace public (Marseille) Fondation Abbé Pierre : La Garance, scène nationale de Cavaillon In Situ, Plateforme européenne de création en espace public BE PART – Beyond Participation : un projet européen pour la co-création avec les citoyens avec le soutien du programme Europe créative de l’Union européenne Manifesta 13 Les Parallèles du Sud reçoit le soutien de la Région Sud JUST – Justice and Union toward Social Transformation La Friche Belle de Mai (Marseille)
En collaboration avec ARPSYDEMIO, Association de Recherche en Psychiatrie et en Epidémiologie (Marseille), et le Centre Hospitalier Edouard Toulouse, Festival d’Aix-en-Provence, Freedom Festival (Royaume-Uni)